Texte identifié
[Lettre d'Armande-Henriette de Lorraine, abbesse de Notre-Dame de Soissons, à Gaignières, 18 décembre 1680]
Transcription
A Soissons, ce 18e décembre 1680
J'ai receu vostre lettre avant-hier et j'ait fait hier exécuter ce que vous souhaitiez au moins mal qu'on a pu. Je serai ravie si vous en estes content et je vous assure, Monsieur, que j'aurois pris ce petit soin-là avec plus de plaisir s'il eût esté question de vous rendre à vous mesme quelque service. Je vous renvoye donc vostre papier griffonné comme vous le voulez, et s'il y a quelqu'autre chose à faire sur ce chapitre, je vous prie de me le faire sçavoir sans façon. Je ferai tout ce que vous désirerez. Je vous suis obligée au dernier point de la part que vous prenez à ma joye du retour de madame ma belle-soeur à la cour. Vous ne manquez aucune occasion de nous faire connaître que vous estes de nos véritables amis. Je vous supplie de croire que j'en ai en mon particulier beaucoup de reconnaissance et qu'on ne peut vous estre entièrement aquise avec plus d'estime et d'affect que je vous la suis,
Soeur Armande de Lorraine