Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 13 février 1687]

  • [Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 13 février 1687]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
221
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 13 février 1687]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Fontevrauld, le 13e de février 1687,

J'avois espéré, Monsieur, que vous me donneriez quelque marque de souvenir au commencement de cette année, mais je vois bien qu'il faut que ce soit moi qui vous réveille. Je n'ai pourtant garde de croire que vous m'aïez oubliée, j'en serois trop affligée et il me semble aussi que nous ne devons jamais former ce soupçon l'un de l'autre, mais je ne puis m'empescher de sentir de temps en temps que nostre commerce est trop rare et de vous en savoir un peu mauvais gré. Je vous demende donc de vos nouvelles, Monsieur, et je vous apprends que les miennes sont bonnes, grâces à Dieu. En disant que je me porte bien, je dis toutes mes nouvelles car ma vie est sy unie qu'il suffit d'en avoir esté instruit une fois pour la connestre toujours. Vous me direz peut-estre la mesme chose de vostre fortune, et sy vous en este content il ne faut pas regarder comme un malheur qu'elle demeure toujours au mesme estat. Je crois, Monsieur, que Mme de La Fayette vous aura tesmoigné l'envie que j'ai de revoir vostre petit opéra que le Roland qui se publiera à l'heure qu'il est fait admirer de nouveau à ceux à qui vous l'avez fait voir. Si vous voulez bien m'en confier une copie, Mme de La Fayette me la pourra faire tenir très sûrement et je vous promets d'estre fidelle jusqu'au scrupulle à n'en faire que l'usage que vous me voudrez prescrire. Vous pouvez certainement compter là-dessus. Je vous supplie de faire mes compliments à madame vostre femme et d'estre persuadé qu'il ne se peut rien ajouter à l'estime et à l'amitié sincère que j'aurai pour vous toute ma vie,

L'abbesse de Fontevrauld

[Normandie, à Monsieur, Monsieur de Segrais à Caen]

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