Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Jean-Baptiste Pradillon à Gaignières, 15 juin 1688]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
82
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Jean-Baptiste Pradillon à Gaignières, 15 juin 1688]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1688
   
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Région traitée
Limousin
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Feuillens, le 15 juin 1688

Il est juste, Monsieur, que je vous donne avis de mon heureuse arrivée en cette solitude le 22e du [mois] passé et que je responde à mesme temps à vostre lettre du 1er may. J’ay mis aujourd’huy un ouvrier en besoigne pour faire une copie de tous les extraits et articles qui regardent la maison de Comborn, sur ce que j’ay tiré de Glandier et de Pompadour, pour les copier mot à mot, mays je ne crois pas que cela puisse estre si tost prest car mon escrivain a d’autres occupations qui le destournent , j’adjouteray à cela tout ce que j’ay de Comborn dans [m]es autres papiers. Vous serés bien aise de sçavoir par avance que j’ay desjà dressé une table de tout le Comborn depuis le commencement jusques à présant, c’est à dire en y comprenant tout ce qui est de Godefroy de Vigeois. Les successions sont justes, mesmes les alliances des chefs qu’il faut rectifier, il y a mesme beaucoup de collatéraux. Si vous voulés en avoir un petit goust par avance, il sera aisé de vous en envoyer une copie qui ne sera guères plus grande que cette lettre, à condition qu’elle vous demeurera jusqu’à ce que nous l’aurons corrigée ensemble, car je l’ay faite un peu promptement par curiosité en attandant d’y retoucher à loisir.
Je n’ay appris des nouvelles de monsieur de Beaupré que parce que vous m’avés fait la grâce de me mander dans vostre lettre.
Voicy encore deux mots de Noailles. Il y a Pompadour un vieux papier qui n’est pas signé qui dit que ce sont les articles passés entre H. et P. seigneurs [...] Emanson vicomte de Comborn et N. Anthoine de Fargues, capitaine de... (sic) et Bourgogne et noble et scientifique personne maistre Antoine de Noailles, licensié ez droits, seigneur de Noailles, Noailhac, La Faye… Le vicomte recognoist devoir 4000 livres audit de Fargues et pour le payer vent audit de Noailles sa chastelenie de Beaumont sous pacte de rachapt sans préjudice d’autres venditions desjà faites. 1506.
Les deux suivants articles sont des registres de l’Eglise de Limoges.
Anno 1294, mortuo Gilberto episcopo in ejus locum concorditer electus est Petrus Cepsera, ebroicensis de diocesis lemovicensi oriundus in crastino Sancti Bartholomei 1294 per compromissum factum in Gaucelinum decanum Geraldum de Malomonte, Guidonem de Noalhas, Audoinum de Novavilla seniorem et Petrum de Maleu (ce doyen estoit Gaucelin de Pierre-Buffière).

Bertrandus de Noalhias canonicus Sancti Stephani 1399 cui successit Guillelmus Bechada, 1408.

Lorsque j’enverray à monsieur de Meillars sa généalogie, il me manda qu’il avoit recouvré plusieurs autres papiers et entr’autres le contract de mariage de Jean de Meillars avec Guischarde de Noailles de l’an 1375 et qu’il l’avoit envoyé à Limoges. J’y allay ensuite et le prieur des Carmes son dépositaire me dit n’avoir pas encore reçu ses papiers. Peu de jours avant mon départ d’Esmoutiers, monsieur de Meillars me vint voir et je luy fis reproche sur ce que je n’avois pas trouvé ce contract. Il m’asseura qu’il y estoit et que c’estoit une copie vidimée sur l’original qui luy avoit esté donnée. Depuis peu sur sa parole, j'escrivay à un de mes amis de Limoges, lequel a fort bien trouvé cet acte et en a pris copie et papier timbré contenant sept pages pour le faire collationer, parce que monsieur de Meillars va rarement à Limoges et les notaires ne veulent pas signer si quelcun ne signe représantant l’acte, j’ay mandé qu’on fasse signer le dépositaire des papiers si on ne peut mieux faire. Vous verés, Monsieur, que nous aurons enfin cet acte, j’en aurois d’autres si je pouvois demeurer plus longtemps dans le Limosin, mais je ne puis honestement m’esloigner si fort de mon employ, il faut faire ce qu’on peut ne pouvant faire mieux. Je ne me suy point servi de la lettre que vous m’avés fait la grâce de me donner, escrite de la main du patron. Je vous ay desjà mandé que j’emportois icy les papiers du sieur Bandel entre lesquels est l’extrait du cartulaire d’Uzerches, je tascheray de garder des copies de ce qui sera de meilleur car j’ay promis de rendre ces papiers et si jamais le Seigneur me ramène à Paris, vous aurés le plaisir de voir tout. Excusés, Monsieur, ce meschant papier, une autre fois j’y prendray garde.
Je suis toujours et de tout mon coeur vostre très humble et très obéissant serviteur,

Pradilhon

Il faut toujours adresser mes lettres à Toulouse, nous avons là des gens commis pour les retirer.

Remarques
Pradillon évoque ici les archives de la chartreuse Sainte-Marie du Glandier, fondée par Archambaud VI, vicomte de Comborn, en 1219. Geoffroy de Vigeois (connu aussi sous le nom de Geoffroy du Breuil) était un moine de l'abbaye Saint-Martial de Limoges. Il devint ensuite abbé de Vigeois entre 1170 et 1184. Il est l'auteur d'une chronique.

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