Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 4 juillet 1699]

  • [Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 4 juillet 1699]

    Archive .ZIP contenant l'image et sa notice en PDF

  • [Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 4 juillet 1699]

    Archive .ZIP contenant l'image et sa notice en PDF

  • [Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 4 juillet 1699]

    Archive .ZIP contenant l'image et sa notice en PDF

  • [Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 4 juillet 1699]

    Archive .ZIP contenant l'image et sa notice en PDF

Cote ou no d'inventaire
Folio
515
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 4 juillet 1699]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Pour ne pas faire comme l’autre fois Monsieur, je commenceray par la personne dont vous m’avez fait l’honneur de me parler dans vostre lettre précédente. J’ay eu l’honneur de voir cette personne et de luy parler une fois ou deux pendant qu’elle estoit dans vostre voisinage, elle est assez bien faite, ne manque pas d’esprit et l’on m’en disoit du bien. Je luy trouvois quelque chose de désagréable dans le parler. Du reste, je ne sçay si le lieu où elle estoit ne l’auroit point un peu gastée. Si je ne vous manday pas cecy, Monsieur, il y a huit jours, ce fut un pur oubli.
Pour Rome, c’est la coutume en ce pays qu’aux cortèges on marche comme l’on se trouve. Pendant plus d'un an Martinitz avoit [précédé] et l'on n'en avoit rien dit. On a trouvé depuis certain tems qu’il y avoit de l’affectation et bien des gens ont cru qu’il y en avoit véritablement et qu’il y en a encore des deux costés. Enfin à l’entrée de l’ambassadeur de Florence [B.] a armé et a mis en fuite Martinitz, le pape s’en plaint de ce que l’on a armé et a d’abord refusé audience et comme l’on n’a pas pris beaucoup de part icy à cette bagarre, tout s’en est allé en fumée.
Je ne sçay rien de Bonne Aventure si ce n’est que Louys XI y est allé souvent.
Un monsieur de la Bizardière vient de donner au public la Scission de la Pologne. Si l’abbé de Polignac ne l’a pas payé, il luy doibt une grosse récompense.
Le Roy a trouvé très mauvais que la comtesse de Gramont ait esté faire une retraite à Port Royal des Champs et s’en est expliqué de manière très dure.
Vous vous informerez à Saumeur de ce cercueil que l’on a découvert d’un archevesque de Tyr nommé Gilles, mort si je ne me trompe en 1272 et dont le corps fut aporté de Dinant à Saumur.
Le prieur n’est point mort, monsieur l’abbé est presque tousjours incommodé de ses fluxions et a achetté depuis huit jours beaucoup de livres parmy lesquels il y a bien des images. Je suis avec mon respect ordinaire,
A Paris, ce 4 de juillet
[Monsieur de Gaignières, à Fontevrauld]
Remarques
Le cercueil de Gilles de Tyr fut découvert dans l'église Notre-Dame de Nantilly en 1614, authentifié par une plaque de plomb. M. de la Bizardière publia son Histoire de la scission ou division arrivée en Pologne, le 27 juin 1697, au sujet de l'élection d'un roy en 1699.

Afficher