Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de François d'Espinay-Saint-Luc à Gaignières, 20 novembre 1685]

  • [Lettre de François d'Espinay-Saint-Luc à Gaignières, 20 novembre 1685]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
332
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de François d'Espinay-Saint-Luc à Gaignières, 20 novembre 1685]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Région traitée
Limousin
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Ce 20e novembre 1685, à Rochechouart,

Vous este, Monsieur, le meilleur amy et le plus cruel correspondant qu’il y ait au monde. J’ay trouvé en arrivant icy une de vos lettres et en receus encore une et vous remercie bien fort de touts vos soings. Touts les petits amours devroient pleurer la maladie de madame la princesse de Conty et si la petitte verolle espargnoit quelque beauté, elle devroit bien respecter la sienne. Nous sommes icy à la source de tous les contes que l’on peut faire des huguenots car c’est icy que les dragons font des merveilles et qu'ils en convertissent plus en un jour que les apostres ne faisoient peut être en un an. L'autre jour, une femme que l’ont pressoit fort d'abjurer son hérésie, après s’estre bien faite tourmenter "hé, fort bien" dit -elle "puisqu'il le faut, je renonce donc à toutes les hérésies de part et d’autres". Il me semble qu'elle ne disoit pas trop mal et voilà de quoy payer en mesme monnoye vostre historiette des [perdrix] que je trouve admirable. Il n'y a dans mon royaume que les quatres murailles, ma belle-soeur et mon beau-frère ayant pris touts les meubles de cette maison, et comme elle n'est pas du chef de Pompadour, il n'y a point de leurs portraits. L'abbé de Pompadour a celuy de son père, Philbert de Pompadour à Paris qui estoit bel homme. Je vous en feray avoir une copie quand il vous plaira. Pour ce qui est de Jean de Pompadour, qui estoit mon beau-père, il estoit si layt que je ne croy pas qu'il ait jamais esté peint. [...] rien qui mérite vous estre [...]. Je ne vous feray plus régulièrement réponce, je vous demande seulement la continuation de ces bontés et de me croire très véritablement à vous,

Saint-Luc

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