Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 23 février 1701]

  • [Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 23 février 1701]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
237
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 23 février 1701]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Fontevrauld, 23 février 1701,

Je n'avois point receu de lettres de vous depuis mon retour, Monsieur, quand je vous fis souhaiter la bonne année par ma soeur de Laverdrie. J'en avois esté en peine, connoissant comme je sais vostre attention pour vos amis. Je suis bien aise que vous n'en ayés point menqué pour moi mais je regrette fort ces lettres que je n'ai point receues. Il faut qu'elles ayent esté brouillées ici car il me semble qu'il ne s'en perd point à la poste. En voici encore une que je vous supplie de donner à M. le cardinal. Je ne puis trop me louer de ses bontés pour moi non plus que de celles de M. le mareschal de Noailles qui a songé dans son voïage à m'escrire et à m'envoyer des leçons de ténèbres que je lui avois demandées à Paris. Des coeurs faits comme ceux-là sont en vérité bien rares et on ne sçauroit trop chercher à se lier à eux de plus en plus. J'ai trouvé occasion de parler là-dessus plus d'une fois. On y est entré avec les sentiments que je souhaittois en m'assurant que cela plairoit po[...] comme la chose paroit un peu esloignée à cause de l'âge. Je ne crois pas qu'on se presse de la traitter surtout tant qu'on se trouve esloigné des gents à qui la principale décision appartient. Enfin, ma proposition a esté receüe agréablement et a atiré des louanges et des tesmoignages d'estime et d'amitié pour les gents en question tels qu'en effet on les doit avoir. Je ne perdrai point d'occasion de remettre encore la chose sur le tapis et vous me faites bien la justice de croire que si elle dépendoit de moi elle seroit conduite tout à l'heure. Je vous supplie, Monsieur, de faire tenir ma response à M. le mareschal de Noailles et de reprocher à Mme de Noailles la première fois que la verrés qu'elle ne m'a pas donné un signe de vie sur une lettre que je lui escrivis le mois passé et que je lui adressai à la cour. Vous joindrés s'il vous plaist à ces reproches des compliments que ma colère ne m'empesche pas de lui faire de bon coeur. Vous faites bien d'habiter une maison qui est à vous et qui est très belle. Si j'estois à Paris, je ne menquerois pas de vous rendre une visite dans cette nouvelle demeure. Je suis toujours sincèrement, Monsieur, vostre très humble servante.
M.M. Gabrielle de Rochechouart, abbesse de Fontevrauld

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