Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 20 juin 1687]

  • [Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 20 juin 1687]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
223
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 20 juin 1687]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Fontevrauld, 20e juin 1687,

Je receus vostre lettre, Monsieur, dans le tems d'une mission qui nous occupoit ici depuis le matin jusqu'au soir et qui ne me permit pas de vous répondre sur l'heure comme je l'aurois bien désiré. Je vous supplie de croire que je suis extrêmement touchée des marques de souvenir que vous me donnez toujours en arrivant à Paris. Vous y demeurez si peu et vous y trouvez tant de choses qui seroient capables de vous distraire que cette attention que vous avez à moi est d'un double mérite. Je vous assure aussi, Monsieur, que je suis bien éloignée de vous oublier, et que mon goust et mon amitié pour vous sont toujours au mesme point que lorsque j'avois le plaisir de vous voir. Je voudrois bien que les projets que vous faite (sic) pour me le redonner encore puissent avoir quelqu'effet. Je suis infiniment obligée à madame vostre femme d'avoir eu la bonté d'y entrer par toute sorte de raisons. Je lui souhaite desjà une santé parfaite mais vous jugez bien que je vais m'y intéresser plus que jamais. Je renvoye le petit opéra à Mme de La Fayette après en avoir tiré une copie suivant votre permission. Je vous supplie de ne pas craindre que j'en fasse jamais un mauvais usage. J'observerai au de la lettre ce que vous m'avez prescrit là-dessus et pour rien du monde je n'i voudrois menquer. J'ai esté plus charmée encore que la première fois de ce petit ouvrage, et je trouve aussi bien que Mme de La Fayette que celui de Quinault lui a donné un nouveau lustre. J'avoue que j'aurois de la joie qu'il devint public. Je ne puis vous exprimer à quel point je continue d'estre contente de Mme de La Fayette. C'est une personne capable de remplir touts les goûts et qui escrit avec tant d'exactitude et d'agréement que l'absence n'empesche pas qu'on ne jouisse de son commerce, je croi que vous vous en apercevez comme moi. Je vous suis fort obligée du soin que vous avez prie de me mender les nouvelles. Mmme de Belin et ma soeur de L'Hospital vous font, Monsieur, mille compliments.

L'abbesse de Fontevrauld

[Normandie, à Monsieur, Monsieur de Segrais à Caen]

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