Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Jean-Baptiste Pradillon à Gaignières, 1er mai 1694]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
103
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Jean-Baptiste Pradillon à Gaignières, 1er mai 1694]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1694
Poitiers (86/Vienne)  
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Localisation(s) traitée(s)
Région traitée
Limousin
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Poitiers, le 1er may 1694

Votre lettre du 27 avril m’apprend, Monsieur, que vous avés receu le paquet dont j’avais chargé ce bon Suisse. Il ne faut point d’argent pour le copiste, c’est un religieux de mes amis qui a pris cette peine. Je verray en passant à Tulle s’il y a encore d’autres papiers chés monsieur Fenis. e vous ay desjà mandé qu’il y a deux ou trois coffres remplis des papiers de Gimel, mais ils sont sous le scellé de la justice et il y a cinquante ans sans que personne s’en mette en peine. Je voudrois bien sçavoir un expédient pour les pouvoir visiter, nous y trouverions apparemment tout le reste de cette famille. Je tascheray de ramasser tant que j’en trouveray l’occasion, mais ce n’est que sur ma route et je ne puis aller à droit (sic) et à gauche comme il le faudroit.
Je ne vois guères de moyen d’avoir les originaux dont vous me parlés, quelque désir que j’aye de servir le patron qui y est intéressé car entrant dans ce thrésor je suis accompagné de gens qui se font un point de probité de ne pas laisser escarter la moindre chose. Je vous promets pourtant de faire mes efforts et ce qui ne se fait en un temps se peut faire dans un autre. Je resteray icy jusqu’au 11e juin, et j’y recevray vos ordres jusques à ce temps. Il est vray que je fairay un voyage de dix jours dans l'A[...] je ne ramasse rien icy n’y ayant point d’habitude. De plus, je me suis borné à la seule province de Limosin, et je ne [prends] le reste que par occasion. Mon neveu vous est fort obligé de l’honeur de votre souvenir, il pourra peut estre vous en remercier dans tout ce mois.
J’ay voyagé de Bordeaux avec madame la marquise de Bonneval, et [je] suis entré en conoissance, ce que je sou[haitois] depuis longtemps, elle m’a promis la communication de ses titres, dont les plus considérables sont entre les mains de monsieur de Biron et qu’on ne pourra retirer qu’après sa mort. Elle doit avoir du Blanchefort, dont la terre est entrée dans sa maison il y a près de trois cent ans par Sibille, héritière de Blanchefort me sceut bien dire cela et ajouta que son titre l’appelloit Sibille de Comborn, dame de Blanchefort, fille d’Archambaud. Je suis persuadé qu’elle se trompe là dessus, au moins je n’ay jamais vû qu’aucun Blanchefort prist le nom de Comborn. Cette dame demeurera plus d’un an à Paris, et moy à son retour je seray à Bordeaux où je ne laisseray pas de trouver beaucoup de choses du Limosin. J’ay l’honeur d'estre, Monsieur, avec un véritable attachement, votre très humble et très obéissant serviteur,
Fr. Jean-Baptiste Pradilhon

[Monsieur de Gaignières, à l'Hostel de Guise à Paris]

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