Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Michel Le Peletier, évêque d'Angers, à Gaignières, 1er octobre 1697]

  • [Lettre de Michel Le Peletier, évêque d'Angers, à Gaignières, 1er octobre 1697]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
30.6
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Michel Le Peletier, évêque d'Angers, à Gaignières, 1er octobre 1697]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Diocèse traité
Angers
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Gonnord, dans le cours de nos visites, ce 1er octobre 1697

Je suis infiniment obligé, mon très cher Monsieur, de la part que vous voulés bien prendre à la retraite de mon père. Je vous diray très franchement que je n’estois nullement de cet advis, si le séjour de la cour eut esté dangereux au salut de mon père, j’aurois esté le premier à l’en tirer plus tost par les pieds et par la teste, mais de la manière qu’il y vivoit, je luy croiois util sans aucun péril de sa part. Mais enfin il a falu céder à l’esprit du Seigneur qui le pressait depuis longtemps à une vie plus retirée et plus parfaitte. Je vous advoue que cest exemple me touche et m’humilie d’autant plus que je me voys bien esloigné d’une telle perfection. Quitter la cour à un ministre d’estat c’est beaucoup, mais la quiter dans un temps où il estoit mieux que jamais auprès de son Maître, en vérité ce sont des grâces que Dieu n’accorde pas à tout le monde. Aydés nous, Monsieur, à en rendre grâces au Père des Miséricordes, ce sont là, ce me semble, de grands préjugés pour le salut.
Je vous remercie aussi de la justice que vous m’avés rendu au sujet du tombeau du Roy René. Je n’ay jamais eu la pensée de l’oster, au contraire, il sera encor plus en veüe que jamais dans le dessein que j’ay d’accomoder nostre esglise. Je n’ay jamais eu la pensée d’en oster le moindre monument de l’Antiquité. Vous m’avés beaucoup servi pour l’embellissement de ma maison épiscopale. Ne puis-je pas espérer que l’année prochaine, dans le beau temps, vous nous veniés rendre une petite visite? Je suis sûre (sic) que vous seriés content de nos constructions, et vos advis ne nous seroient pas inutils pour nostre esglise et quelques petits ajustements qui nous restent encor à faire pour l’ornement de nostre grande sale qui, sans doute, vous faira plaisir à voire, mesme en l’estat qu’elle est présentement. Faitte nous cet honneur et ce plaisir, Mon cher Monsieur, nous avons à présent de quoy vous loger. Il y a encor bien des choses qui méritent vostre curiosité t vous ne sçauriés faire plus de plaisir à celuy qui est avec toutte la sincérité et l’estime possible, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur,

L’évesque d’Angers

[Marge :] J'avois chargé un de mes nepveux de vous inviter de ma part à ce petit voyage mais il n’a put encor vous joindre. Nostre dessein est de metre nostre grand autel comme celuy de Saint Germain des Prés et de mettre nostre choeur derrière.
Remarques
Michel Le Peletier échange avec Gaignières au sujet de la santé de son père, Claude Le Peletier (1631-1711), ministre d'Etat de Louis XIV. L'évêque d'Angers évoque ensuite quelques arrangements qu'il effectue dans la cathédrale.

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