Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 8 juillet 1686]

  • [Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 8 juillet 1686]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
215
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Jean Regnault de Segrais, 8 juillet 1686]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1686
   
Destinataire du document (courrier)
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Fontevrauld, le 8e de juillet 1686,

Je voi (sic) par tout ce que vous prenés la peine de me mander, Monsieur, que vous avés pénétré tout ce qui peut augmanter la douleur de ma famille et la mienne particulière dans la perte que vient de faire mon neveu de Tianges. Je suis aussi très persuadée que vous y
este sensible, et cette assurance me donne beaucoup de consolation. C'est un grand secours de penser que nos amis prennent part à ce que nous souffrons, mais c'en seroit un encore plus grand de les pouvoir entretenir dans ces tristes occasions. Je vous assure, Monsieur, que je voi toujours avec une extrême douleur la séparation où nous sommes apparemment pour toute nostre vie. Si vous pouviés vous résoudre au moins à la visite que vous avés quelques fois la bonté de projetter, vous adouciriés un peu cette peine. Je vous supplie de gaigner madame vostre femme là-dessus et de lui faire bien des compliments et des amitiés de ma part. Je n'envisage point du tout que je puisse aller à Paris, et il est bien certain que je n'irai jamais sans une vraie nécessité qui est une chose assés rare. J'envoirai cette lettre par la voie que vous me marqués et je serai fort aise de recevoir un peu plus souvent des vostres, surtout, Monsieur, continués moi l'amitié que vous m'aviés promise. Je vous assure que celle que j'ai pour vous, et sur laquelle je me flatte que vous comtés, durera autant que ma vie,

L'abbesse de Fontevrauld

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