Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Guillaume Saonier, prieur de Bonneval et abbé de Saint-Martin de Sées, 5 mars 1696]

  • [Lettre de Guillaume Saonier, prieur de Bonneval et abbé de Saint-Martin de Sées, 5 mars 1696]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
352
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Guillaume Saonier, prieur de Bonneval et abbé de Saint-Martin de Sées, 5 mars 1696]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Quel plaisir et quel avantage, Monsieur, pour ceux qui ont l'honneur d'être connus de vous et d'avoir un peu de part à votre amitié puisque cela leur procure le bonheur de recevoir quelque fois de vos nouvelles. Celles que vous m'avez fait l'honneur de m'envoyer, Monsieur, en sont des marques bien sensibles et je serois le plus malhonnête homme du monde si je ne vous en marquois pas mes très humbles reconnoissances comme je fais par cette lettre que je me donne l'honneur de vous écrire. Assurément, Monsieur, que j'aurois pris la liberté de vous prévenir si je n'avois crains de vous déranger, mêmes d'un seul moment, de vos grandes et sérieuses occupations. Je m'en suis expliqué plusieurs fois à nos confrères qui me prient, monsieur de vous présenter leurs humbles respects et leurs justes reconnoissances. Je leur ay lu votre agréable et charmante lettre qui leur a été d'un aussi bon goût qu'à moy, non seulement parce que nous avons remarqué le souvenir que vous voulez bien conserver pour la petite communauté de Bonneval, mais encore parce que nous y avons appris les plus grandes et les plus agréables nouvelles que nous aurions pu souhaitter. Je dis, Monsieur, qu'elles sont grandes puisqu'elles comprennent en même tems le bien et de la religion et de l'état. Elles sont fort agréables particulièrement aux bons françois comme nous nous flattons d'être, puisque nous regardons cette grande entreprise comme l'ouvrage de notre invicible et grand monarque pour la conservation duquel nous avons résolu en chapitre de redoubler les voeux continuels que nous offrons au ciel affin que Dieu répande ses grâces sur sa personne sacrée et qu'il bénisse ses grands et justes desseins qui ne tendent qu'à remettre sur le trône un Roy persécuté et à donner la paix à toute l'Europe. Mon petit coeur tout pénétré de joye et d'espérance m'en dit beaucoup là-dessus, mais je n'ose pas m'expliquer davantage de peur de vous estre ennuyeux. Je vous supplie, Monsieur, d'estre bien persuadé que persone au monde n'est avec plus d'estime et de respect que moy votre très humble et très obéissant serviteur .

f. G. Saonier

Bonneval, le 5e mars 96.

[Monsieur de Gaignières, à l'hôtel de Guise à Paris]

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