Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Jean-Baptiste Pradillon à Gaignières, 12 décembre 1693]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
99
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Jean-Baptiste Pradillon à Gaignières, 12 décembre 1693]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1693
   
Destinataire du document (courrier)
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Feuillens prez Toulouse le 12 décembre 1693

Vous m’avés ordonné, Monsieur, en partant de Paris, de vous rendre compte de mon voyage. Il est juste de m’en acquiter maintenant à la fin de ma course et en repos au moins pour cet hyver. Je n’ay rien trouvé à remarquer depuis Paris jusques à Tulle où j’ay séjourné plus de six semaines, retenu par la goute aux pieds. Après les grandes douleurs passées, on m’a apporté plusieurs vieux papiers pour me désennuyer et j’en aurois vû davantage si j’avois pu m’y arrester plus longtemps. Il faudra tascher de réparer cela dans l’esté prochain que je seray obligé d’y repasser. Vous verrés quelque jour ma récolte. Je vous diray seulement par avance qu’on m’a communiqué les titres de Puydeval et j’ay toute la suite depuis leur alliance avec la niepce du pape Clément VI. J’ay vu les testaments et les contracts de mariage, on ne m’apporta guères que de ces actes. Je sçais qu’il y a d’autres papiers que je tascheray de voir à la première occasion. On m’a aussy promis ceux des Fouchiers, anciens seigneurs de Ste Fortunade. J’ay vu aussy beaucoup de titres de Maumont et de Gimel, par lesquels il paroist que les Maumonts estoient seigneurs du chasteau haut de Gimel et ceux du nom de Gimel seigneurs du chasteau bas. Il y a dans Tulle un coffre plein des papiers de Gimel qui est scellé par justice il y a plus de cinquante ans ; ce qui durera apparemment jusques à la fin du monde. Tous ceux de cette famille estans morts, comment faire pour en avoir la communication ? Si vous estes curieux de quelque détail, je vous en fairay part, en attandant une plus ample instruction à la première veue. Je comprens fort bien qu’il m’est presque impossible de travailler autant que j’ay de volonté, et j’oze dire de lumière pour les familles de cette province mais je manque de temps et de force. L’un et l’autre se pourroit suppléer par le secours que je n’ay pas, en tout cas je ramasse suivant mon petit pouvoir. Si mes relevés demeurent inutilles, ce ne sera pas de ma faute. J’ay eu l’honeur de vous dire que dans la condition où je suis, il ne m’est pas entièrement libre de donner à ces recherches tout le temps que je voudrois, car il y a des mesures de bienséance à garder, et cette difficulté se peut lever si j’estois nommé et destiné pour travailler car pour lors je le fairois hardiment. Vous vous souviendrés que vous en parlâtes à monsieur Clairambault, et il me dit qu’il estoit aisé d’obtenir ce parchemin, mais l’affaire est d’y joindre de quoy faire les frais de recherches et des voyages nécessaires, ce temps n’estant nullement propre pour semblables demandes, ce qui se pourroit plus aisément après la paix. Si vous voyés par occasion monsieur Clairambault, ayés la bonté d’en conférer avec luy. Je luy en escris au sujet d’une response que je dois à monsieur le duc de Montfort qui me prie toujours pour sa famille et m’offre de l’argent pour les frais nécessaires, mais je n’en veux point, dans l’incertitude de rien trouver qui luy soit utile, il vaudroit mieux employer son crédit pour quelque chose de durable et qui pourroit estre utile au public. J’ay l’honeur d'estre, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur,

Fr. Jean-Baptiste Pradilhon

Si vous vous donnés la peine de m’escrire, il faut seulement faire l’adresse à Toulouse, on y va retirer les lettres pour céans.

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