Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 26 juillet 1699]

  • [Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 26 juillet 1699]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
588
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, 26 juillet 1699]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1699
   
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Si je n'ay pas eu l'honneur de vous écrire, Monsieur, il n'y a pas autant de ma faute que vous pourriez croire. On m'avoit dit que vous estiez repassé par Ussé, que vous estiés tombé de cheval, que vous vous estiés blessé à la jambe. J'en ay demandé des nouvelles aux personnes qui pouvoient m'en aprendre. On m'a dit que véritablement vous estiés tombé, que vostre blessure estoit peu de chose, mais on n'a pu me dire où vous estiés, et ne sçachant où vous écrire, j'ay esté obligé de digérer seul les inquiétudes où vostre accident m'avoit mis. Je vous adresse encore cette lettre à Fontevraud, quoique je pense qu'elle ne vous y trouvera pas; c'est ce qui m'empeschera de m'en expliquer aussi clairement que je voudrois. Nos historiographes du Roy ont esté un peu maltraités. Le grand poète a fait grand bruit, il a voulu entrer en lice et n'a pas paru ferme sur ses arçons. Ainsi, après une charge d'épigrammes, on a fait volte face et l'on s'est retiré. Je viens de souhaiter un bon voiage à monsieur Baluse qui part dans trois jours pour aller prendre possession de son prieuré de Taluis qu'avoit l'abbé de la Tournelle. Ce bénéfice vaut quatre mille livres de rente. Simon écrit contre les bénédictins. Il a donné quelque coup de dent en passant au père Mabillon. Morelle et Boudot ont achetté la bibliothèque de monsieur Boucault. Il y a une histoire manuscrite de Louys XI écritte en 1502 par Jean du Bourg, je verray ce que c'est. On m'avoit envoyé de Grenoble une copie de ce que l'on y a trouvé touchant Genève. Quand je seray sûr que mes lettres vous seront rendues fidèlement, je n'attendray pas vos semonces pour vous donner avis de ce qui viendra à ma connoissance. Vous n'en douterez pas si vous me rendez la justice que vous me devés. C'est assez vous dire que personne n'est plus véritablement vostre serviteur que moy.
Ce 26 juillet 99

[Par Saumur, à monsieur de Gaignières à Fontevrauld]

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