Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de monsieur de La Valette à Gaignières, 5 avril 1690]

  • [Lettre de monsieur de La Valette à Gaignières, 5 avril 1690]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
450
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de monsieur de La Valette à Gaignières, 5 avril 1690]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Lion, ce 5 avril 1690

Il faut estre, Monsieur, aussi bon que vous estes pour vous ressouvenir de moy après un si long silence que celuy que j’ay eu. Je vous dirois bien des raisons pour m’excuser mais j’ayme mieux avouer ma faute et me prévaloir d’une bonté aussi grande que la vostre. Je ne vous ay pourtant pas oublié puisque j’ay songé à vostre curiosité en déterrant environ treize ou quatorze cent portraits qui sont à vendre et qui appartenoient à un ecclésiastique de ce diocèse qui en estoit extrêmement curieux. Ils sont la plus part de gens d’église, je crois mesme que vous en aurés une bonne partie mais je suis seur aussi qu’il y en a que vous n’avez pas. Il y en a quelques uns dans un livre relié qui sont les plus petits, et tous les autres sont collés sur des cartons minces avec des bords noirs, on m’en demande trois sols de la pièce, les uns portans les autres. Si cela vous accomode, mandés moy ce que vous en voulés donner. Si j’avois le loisir, je vous en ferois un catalogue quoiqu’il y en a une bonne partie qui n’ont point de nom. Il y en a de toutes les façons et il y a très longtemps que cette personne ayant cette curiosité en avoit ramassé de tous [costés], on a trouvé mesme dans son livre des despences que cette curiosité en avoit cousté plus de 1200 livres. Je les ay chez moy de peur que quelqu’autre s’en saisisse avant que j’aye eu vostre responce et je vous en allois escrire lorsque j’ay receu vostre dernière lettre qui me met extrêmement dans la confusion d’avoir si mal profité d’une connoissance aussi avantageuse pour moy que la vostre, pardonés moy donc, Monsieur, ma faute et soyés persuadé que je feray tout mon possible pour la réparer et pour vous faire connoistre l’attachement avec lequel je seray toute ma vie, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur,

La Valette

[Monsieur de Gaignières, à l'hostel de Guise à Paris]

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