Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 29 mars 1701]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
239
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 29 mars 1701]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Localisation(s) traitée(s)
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Fontevrauld, 29 mars 1701,

Je n'ai pu escrire pendant les jours saints à cause des fonctions continuelles et un peu fatiguantes qu'ils m'attirent et que Dieu m'a fait la grâce de remplir entièrement cette année sans aucune incommodité. J'ai dit, Monsieur, au père Roucellet que vous aviés pris la peine de me respondre et il a trouvé fort bon que vous vous en soyés tenu là puisqu'il ne vous avoit escrit que pour moi. Il a d'ailleurs receu avec beaucoup de reconnoissance et de sensibilité les compliments que je lui ai faits de vostre part car il vous estime au dernier point et n'oublie jamais non plus que moi tout le secours que vous avés bien voulu nous donner dans le procès de Fontaines. L'affaire dont ce père vous informoit a fait tout le chemin dont le petit religieux avoit menacé. Il s'est donné la liberté d'escrire au Roy. Cela est revenu à M. l'archevesque de Tours par M. de Torsy et je n'en ay rien appris d'ailleurs, marque que ce ministre a connu de lui-mesme le peu de solidité des plaintes ou, ce qui est plus vraisemblable, que M. le cardinal, informé favorablement par vous, Monsieur, a eu la bonté de me rendre justice en cette occasion comme en plusieurs autres. Ce religieux continue à nous faire toute la peine qu'il peut et, quoique blasmé hautement par ses confrères et sincèrement par plusieurs, ne laisse pas d'estre approuvé et soutenu par quelques jeunes libertins qui ne cherchent qu'à troubler. Je ne sçay ce qui en arrivera et j'avoue que les croix qui me viennent de ces costés-là me tentent souvent d'un descouragement auquel je crois bien cependant qu'il ne faut pas s'y abandonner. Je vous supplie de faire mes très humbles remerciements et mille assurances de mes respects à M. le cardinal et d'estre persuadé que je ressens comme je dois tout ce que vous avés la bonté de faire pour moi. Je ne sçay pourquoi vous voulés désespérer de l'afaire que vous sçavés. On en a receu avec joie et avec goust la proposition, comme je vous le mendois dernièrement. Toutes les fois que j'en ai parlé depuis, on m'a respondu de mesme, et quoique cela ne paroisse ni conclu ni dans les voyes de se conclure avant un certain âge, il me semble que ce n'est pas à dire que la chose soit menquée puisque si l'on est obligé à attendre de ce costé-cy, il y a de l'autre de quoi fournir pour le temps présent à d'autres sujets plus avencés et pour le temps à venir à celui dont nous parlons et dont l'âge se trouve apparemment convenable à quelque dernière cadette. Si c'estoit à moi à décider; je quitterois ces veües esloignées pour assurer tout à l'heure ce que je souhaitte et pour préférer une personne que je connois et qui me plaist fort à d'autres que je n'ai point veües et qui ne la vaudront peut-estre pas, mais comme je ne suis pas maistresse, j'aime encore mieux espérer que cette veüe esloignée pourra réussir puisqu'elle regarde la mesme maison que d'en envisager d'autres qui n'y auroient point rapport. Je receus peu de jours après vous avoir escrit, Monsieur, une response très obligeante de Mme la duchesse de Noailles. Il m'est venu encore de nouvelles leçons de ténèbres de la part de M. le mareschal de Noailles. Je suis touchée au dernier point de cette attention et je vous envoye une lettre pour lui que je vous supplie de lui vouloir envoyer. J'y en joindrai une, si le temps me le permet, pour M. de Larroque, dont j'espère que vous aurés aussi la bonté de prendre soin. Ma soeur est depuis quelques jours à Oyron. Je lui fis vos compliments avant son despart et je puis vous assurer, Monsieur, qu'elle les receut comme elle fait toujours, avec beaucoup de joie et de reconnoissance.

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