Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 29 décembre 1702]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
249
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 29 décembre 1702]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Fontevrauld le 29 décembre 1702,

Ce n’est pas à vous, Monsieur, à me faire des remerciements sur mon portrait, c’est à moi à vous remercier d’avoir eu la bonté de le souhaiter et de le recevoir si favorablement. Il m’est bien honorable qu’il soit placé dans un cabinet aussi précieux que le vostre mais je suis encore moins touchée de cet honneur que du droit où il me met de compter sur vostre amitié, beaucoup plus précieuse que toutes les raretés que vous avés rassemblées chez vous. Je vous supplie, Monsieur, de me la vouloir bien continuer et d’estre persuadé que personne ne connoit mieux que moi le prix de cette grâce et ne désire plus sincèrement de s’en rendre digne. Monsieur de Larroque peut vous respondre qu’il n’entre point de compliment dans les assurances que je vous donne là dessus. J’avois souvent le plaisir de parler de vous avec lui, Monsieur, dans le temps qu’il a bien voulu me donner et qui m’a paru trop court par rapport à l’utilité et à l’agréement qu’on trouve dans une société comme la sienne. Il n’y a rien à vous apprendre sur son mérite non plus que sur ses sentiments pour vous qui respondent bien en vérité à toute l’estime qui vous est due et aux obligations essentielles qu’il vous a. Il est triste que sa fortune se trouve si disproportionnée à son mérite et je suis bien certaine que vous ressentés ce malheur encore plus que lui. Vous n’avés point d’amis malheureux qui ne doivent se promettre de trouver ce sentiment là en vous et d’en recevoir toutes les preuves qu’une amitié vive et ingénieuse peut fournir. Je ne finirois pas si tost si je me laissois aller à vous donner toutes les louanges que vous mérités là dessus, comptés seulement, Monsieur, que personne ne vous les donne de meilleur coeur que moi et n’est avec plus d’estime et de considération que je le suis votre très humble servante,

M. M. Gabrielle de Rochechouart, abbesse de Fontevrauld

Je ne puis m’empescher de vous dire que je suis plus contente que jamais de vostre bon ami monsieur le mareschal de Noaïlles, il a le coeur fait comme vous et c’est tout dire. J’en ai fait depuis peu de nouvelles expériences dont je suis touchée au dernier point. J’espère que vous voudrés bien y prendre part. Monsieur le cardinal continue à en user très honnestement pour moi malgré mon malheureux procès, c’est une droiture et une bonté assés rare et que j’estimerois quand mesme elle n’auroit pas rapport à moi.
Bibliographie
Grandmaison (Charles de), "Gaignières, ses correspondants et ses collections de portraits", Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. LII, 1891, p. 191-192.

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