Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 27 août 1701]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
243
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 27 août 1701]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Fontevrauld, 27 aoust 1701,

Je reçois toujours vos lettres, Monsieur, avec beaucoup de joye, et je vous prie de croire une fois pour toutes que les nouvelles ne leur donneroient aucun nouveau mérite auprès de moi, celles qui intéressent véritablement ne manquent guère de venir par quelque voye que ce soit, et toute les autres me sont fort indifférantes. Je serai ravie si l’amitié que Boudot m’a tesmoignée peut vous estre bonne à quelque chose. J’espère qu’il repassera ici comme ici comme il me l’a promis, et en cas qu’il me tienne parolle je prendrai le livre que vous me marquez comme si je le voulois pour moi, et je vous l’enverrai en vous en marquant le prix car je connois comme vous avés le coeur fait, et je sçai que vous seriés au désespoir de m’avoir tesmoigné vostre goust pour ce livre si je m’avisois de vous le donner, ce que je ferois pourtant avec grand plaisir si je ne songeois à mesnager vostre délicatesse et si je ne voulois vous servir à vostre mode. Si par hasard ce que je ne prévois pas, Boudot manquoit à repasser par ici, je lui écrirois que je veux achetter ce livre et je le chargerois de le faire porter aux Filles-Dieu ou de le mettre entre les mains de monsieur de Larroque pour me l’envoyer, vous le recevriés aisément de ces deux endroits, et le libraire n’auroit nulle connoissance que le livre fust pour vous, je ne profiterai point de l’avis que vous avés la bonté de me donner touchant les portraits de Santeuil, j’aime fort les estampes mais en tableaux seulement et non pas en portraits. Vous avés raison d’avouer hardiment vostre goust pour les curiosités qui sont vostre principale occupation, c’est vostre passion non seulement innocente mais encore louable et utile. Je vous suplie, Monsieur, de me rendre tousjours de bons offices dans la maison de Noailles pour laquelle vous connoissés mes sentiments. Je me flatte que ceux que j’ai pour vous vous sont aussi très connus et que vous ne doutiés jamais de l’estime sincère avec laquelle je serai toute ma vie, Monsieur, vostre humble servante. Permettés moi s’il vous plaist de faire mes compliments à monsieur de Larroque.

M.M. Gabrielle de Rochechouart, abbesse de Fontevrauld
Remarques
Marie-Madeleine Gabrielle Adélaïde de Rochechouart de Mortemart (1645-1704), figure intellectuelle du XVIIe siècle, était abbesse de Fontevraud depuis 1670 et sœur de madame de Montespan.
Bibliographie
Grandmaison (Charles de), "Gaignières, ses correspondants et ses collections de portraits", Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. LII, 1891, p. 194.

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