Transcription
A Sainte-Marguerite, ce 24 septembre
J'arivé icy avant-hier, je suis dans l'impatianse de savoir de vos nouvelle, j'an anvois aprandre et l'esta de vostre oncle et de celle de M. et de madame de Musigny. L'on me dona à Dijon une lettre que vous m'avés fait l'honneur de m'escrire qui es (sic) de fort vieille date, c'est pourquoy je n'é pas pue plus tost vous remercier de l'honneur de vostre souvenir dont je suis fort obligé, vous assur[ant] que vous n'am n'aurés jamais pour personne qui vous [soit] plus parfaitement acquis que moy. Je vous suplie de le croire et c'est se (sic) que je vous feré cognoistre an toute occasion. J'ay fait un voyage bien plus long que je ne cresiés et je ceré bien ayse d'aprandre de vos nouvelles. Je vous anvois une lettre que vous escris (sic) M. Le Belin. Il m'a dit que vous deviés l'aler voir bien tôt au pa[...] où il cera au premier jour. Je ne vous mande point de nouvelle de Dijon parseque depuis huit ou dix jours que g'i és demeuré, j'ay toujour esté malade et ne [suis] point sortis du lit. Adieu, Monsieur, je vous done le bon jour et vous proteste que je suis antièrmant à vous,
de Saulx Tavanes
Je vous supplie d'assurer M. et madame de Musigny de mes cervise (sic) très humbles. Je ne vous dit rien pour madame de Blanchefort car je ne la crois pas à Musigny, mais si vous luy escrivé, je vous prie de l'assurer que je suis son très obéissant et très acquis serviteur. J'esper de vous voir bientost si vous este à Musigny.