Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 25 mai 1700]

  • [Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 25 mai 1700]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
233
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 25 mai 1700]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Bourbon, 25 may 1700,

Je suis très persuadée, Monsieur, que vous avés la bonté de vous intéresser à ma santé, mais je n'ay nul sujet de me flater qu'elle soit aussi nécessaire que votre politesse et peut-être votre amitié vous le fait dire. Jusqu'icy je me trouve très bien des eaux, et mieux que l'année passée. Ma soeur s'en trouve bien aussy, mais depuis hier, elle a des maux de tête accompagnée de vapeurs qui la dérangent un peu et qui me donnent bien de l'inquiétude, quoique cette incommodité soit par la grâce de Dieu de nulle conséquence. Il est vray que les religieuses de Fontaines m'ont écrit même jusqu'à deux fois dans des termes assés soumis, mais il ne paroist pas qu'elles se repentent de leur faute, ni même qu'elles la connoissent. Ce grand ouvrage apartient à Dieu et il faut l'espérer de sa bonté. Cependant, je ferai ce qui dépend de moy, et je suivray le conseil que l'on me donne de profiter de ma sortie pour visiter ce monastère. Monsieur l'archevêque m'a paru de cet avis et cela seul auroit pu me déterminer. Assurés le s'il vous plaist, Monsieur, de mes respects et de ma reconnoissance et ne perdés point d'occasion de me rendre de bons offices auprès de luy. Je demande la même grâce auprès de monsieur et de madame de Noailles, et je vous suplie surtout de ne jamais douter de l'estime avec laquelle je seray toute ma vie, Monsieur, vostre très humble servante.

Je n'écris point de ma main parce que c'est absolument deffendu icy et qu'en effet la moindre aplication ne peut s'accommoder avec les eaux.

M.M. Gabrielle de Rochechouart, abbesse de Fontevrauld

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